Vaccination contre la grippe 2022-2023 : un réflexe à renforcer auprès des personnes les plus fragiles

Octobre 2022

Ce 18 octobre 2022 marque le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre la grippe qui cette année se déroulera de manière concomitante avec la campagne de vaccination contre le Covid-19 débutée le 3 octobre, conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 20 septembre 2022.

Chiffres clés de l’épidémie 2021-2022

  • million de consultations en médecine de ville (961 000)
  • passages aux urgences (56 742)
  • hospitalisations après passage aux urgences pour syndrome grippal (6 712)

Une campagne de sensibilisation pour rappeler que la vaccination antigrippale reste une priorité pour les populations à risque 

4 spots diffusés en télévision dès le 23 octobre 2022

Face à la nécessité de rappeler aux personnes à risque leur fragilité vis-à-vis de la grippe et la protection que confère la vaccination, l’Assurance Maladie, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention, Santé publique France et la MSA, relance une campagne d’information et de sensibilisation. 

Cette campagne se déploie autour d’un film générique mettant en scène une succession de portraits représentatifs des personnes à risque et de 3 films spécifiques dédiés à chaque catégorie d’entre elles : 

« À partir de 65 ans, lorsque l’on est atteint d’une maladie chronique ou quand on est enceinte, le corps se défend moins bien contre les virus. Contre la grippe AUSSI, la vaccination est le moyen le plus efficace de réduire les risques de complications. Vaccinez-vous. » 

Que l’on soit jeune ou que l’on se sente en pleine forme, ne sous-estimons pas la grippe, tel est le message central de cette campagne qui débutera le 23 octobre 2022, à travers des spots télévisés et web, une campagne digitale, des insertions en presse professionnelle et des vidéos sur les écrans des pharmacies et des maisons de santé. 

Les messages de la campagne seront également relayés via : 

  • plusieurs partenariats avec France TV, RTL, MagicMaman et Acast (podcast) pour toucher les différents publics cibles à travers des contenus pédagogiques ; 
  • les médias de l’Assurance Maladie : articles ameli.fr, posts sur ses comptes Twitter et LinkedIn ; 
  • un kit à destination des relais et acteurs de terrain. Des actions spécifiques pour accompagner la vaccination des professionnels de santé

GARDER LE RÉFLEXE DES GESTES BARRIÈRES 

Pour lutter contre la circulation et la transmission des virus de l’hiver, il est également essentiel d’adopter les gestes barrières : 

  • porter un masque 
  • se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser 
  • se laver les mains 
  • aérer les pièces 
  • tousser et éternuer dans son coude

Une campagne de vaccination primordiale 

Réaffirmer l’intérêt de la vaccination devant l’incertitude et la dangerosité de la grippe saisonnière 

Selon les années, 2 à 6 millions de personnes sont touchées par la grippe3 . La saison 2020/2021, marquée par une absence de la grippe, était exceptionnelle. Le virus a de nouveau circulé, de manière atypique, en 2021/2022, tardivement, avec un pic en avril. Aucune autre épidémie de grippe n’avait atteint son pic aussi tard dans la saison depuis 2010, rappelant ainsi l’imprévisibilité de la maladie. 

Si certains ont tendance à l’oublier, la grippe peut avoir des conséquences lourdes sur la santé pour les personnes vulnérables face à ce virus. En 2021-2022, la surveillance a montré que 70% des personnes admises en réanimation présentaient au moins un facteur de risque de grippe sévère (âge de 65 ans et plus, pathologie(s) chronique(s), grossesse) .

Il existe pourtant un moyen sûr de se protéger des formes graves de la grippe : la vaccination. Elle limite les risques de complications, d'hospitalisations et de décès. En moyenne, en France, 2 000 vies par an sont sauvées par la vaccination chez les séniors de 65 ans et plus et on estime que 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année si la couverture vaccinale sur le territoire atteignait l’objectif de 75% fixé par l’OMS5 .C’est pourquoi il est important de se mobiliser et de réaffirmer l’efficacité de la vaccination antigrippale pour les populations les plus à risque, qui ne sont pas uniquement les personnes de 65 ans et plus. Les femmes enceintes, les personnes ayant des maladies chroniques (asthme, diabète, maladie cardio-vasculaire…), les personnes atteintes d’obésité sévère sont aussi vulnérables face au virus de la grippe.

Un parcours simple et pris en charge pour les personnes à risque 

La liste des personnes éligibles à la vaccination antigrippale est publiée chaque année par le ministère en charge de la santé, dans le calendrier des vaccinations et recommandations vaccinales. La vaccination contre la grippe doit s’adresser en priorité aux personnes les plus fragiles et aux professionnels de santé : 

  • personnes âgées de 65 ans et plus ; 
  • personnes (adultes et enfants) souffrant de pathologies chroniques (insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque, diabète, insuffisance rénale, asthme, bronchopneumopathie obstructive…) ; 
  • personnes obèses avec un Indice de Masse Corporelle égal ou supérieur à 40 kg/m2 ; 
  • femmes enceintes ; 
  • l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave et les proches des personnes immunodéprimées. 

La majorité des personnes concernées par les recommandations vaccinales reçoivent un courrier d’invitation accompagné d’un bon de prise en charge du vaccin à 100% adressé à leur domicile par l’Assurance Maladie.

Cette année, en raison du contexte lié à la circulation du virus du Covid-19, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été saisie et a rendu un avis le 20 septembre 2022 qui confirme que pour être protégées contre les formes graves du SARS-CoV-2, ces populations sont en grande majorité également concernées par la nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 débutée le 3 octobre et se poursuivant de façon concomitante à celle de la grippe.

Nouveautés 2022 

Les compétences vaccinales des pharmaciens, infirmiers et sages-femmes ont été élargies afin d’augmenter les possibilités de se faire vacciner. 

  • Les mineurs de 16 ans et plus, ciblés par les recommandations, peuvent être vaccinés,sans prescription médicale préalable de l’acte, par les pharmaciens d’officine et les infirmiers (à l’exception des personnes présentant des antécédents de réactions allergiques sévères à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure, qui ne peuvent être vaccinées que par un médecin ou une sage-femme). 

Les pharmaciens ne peuvent pas vacciner les mineurs de moins de 16 ans. 

  • Les sages-femmes voient également leur rôle en matière de prescription et d’administration renforcé. Elles peuvent désormais vacciner l’ensemble des mineurs, y compris de l’entourage, ciblés par les recommandations.
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