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N°1 - Spécial Ecran.

Retrouvez la première lettre d'informations Clefs Parentalité PSFP "Spécial Ecran". 

Les écrans sont dans notre vie chaque jour et nous apportent de nouveaux outils de travail ou de divertissement, de la fluidité dans nos communications et de l’expertise dans plusieurs domaines techniques : pour ces raisons, il serait illusoire d’imaginer un monde sans eux.

Les écrans sont dans notre vie chaque jour pour attirer notre attention sur des informations que nous n’avons pas demandées, souvent peu intéressantes et commerciales, pour nous faire perdre un temps précieux qui pourrait être dédié à de vraies relations : pour ces raisons, il serait utile d’imaginer un monde avec moins d’écrans.

Le monde des écrans est avant tout un vaste marché qui nous vend des télés, des ordinateurs, des tablettes et les jeux qui vont avec, en nous persuadant que nous en avons besoin. Ces sollicitations incessantes nous donnent l’illusion que c’est la norme de passer des heures accroché à son portable, pour un adulte… comme pour un enfant. C’est la même chose pour les outils dits « éducatifs » : ce ne sont pas des preuves scientifiques qui le disent, seulement la publicité. D’ailleurs ce seul marché du « EdTech » représente plus de 6.000 milliards de dollars ; on comprend que les firmes s’y engouffrent.

C’est une tâche ardue de faire la part des choses et de protéger ses enfants de trop consommer, pour éviter des effets négatifs bien documentés, qu’il s’agisse des troubles du langage et de l’attention chez les plus petits, des troubles visuels, du surpoids, des problèmes de sommeil, éventuellement de difficultés scolaires et de réelle addiction chez les plus grands.

Pourtant les parents ont réussi bien d’autres missions tout aussi délicates qui doivent affermir leur confiance en eux : câliner, rassurer, nourrir, faire découvrir, être patient, s’émerveiller, relativiser, masser, dire des mots doux, raconter des histoires, jouer, consoler, …

L’important si l’on trouve que son enfant est un peu trop accro, c’est de faire passer en premier les besoins de l’enfant : temps de sommeil, d’activité physique, heures indispensables aux repas, aux transports, aux jeux avec d’autres enfants, pour calculer la part qu’il reste pour les écrans dans la semaine. Ensuite définir pourquoi on souhaite s’attacher à cet objectif de diminution du temps d’écran : pour sa santé, parce qu’il devient capricieux, parce qu’il dort mal…

Enfin se concentrer sur un objectif réaliste et facile à atteindre : pas d’écrans le mardi, ou pas d’écrans à partir de 19h, ou pas d’écrans le matin, … Se donner des défis familiaux. Faire participer les enfants à la définition des objectifs augmente leur chance d’être atteint. La plateforme Faminum.com peut vous y aider.

Dr Corinne Roehrig
Médecin de santé publique, thérapeute familiale systémicienne

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