Messages comportementaux en lien avec la qualité de l’air

Septembre 2021

Dans le cadre du déploiement du service numérique « Recosanté » par le ministère des solidarités et de la santé et le ministère de la transition écologique en application du Plan National Santé Environnement 4 (PNSE4, 2021-2025) [1], le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a été saisi le 24 mai 2021 par le Directeur Général de la Santé afin de rendre un avis sur des messages comportementaux diffusés par cette application en lien avec la qualité de l’air : l’air extérieur, l’air intérieur et les pollens (Annexe 1). 

Afin de répondre à cette saisine, la Commission spécialisée des risques liés à l’environnement (CSRE) du HCSP a constitué un groupe de travail composé de personnes qualifiées de la CSRE, d’experts extérieurs issus du Réseau national des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Atmo-France), de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), et de la Direction de la prévention et de la promotion de la santé de Santé publique France (SpF). (Annexe 2) 

La présente expertise du HCSP se concentre sur la validation des messages comportementaux, en réponse à la saisine qui n’a pas pour objet la réécriture de ces messages ni la vérification des sources.

Quels sont les messages comportementaux qui peuvent être adressés à la population en lien avec la qualité de l’air extérieur ou de l’air intérieur dans le cadre du service numérique « Recosanté », en application du Plan National Santé-Environnement (PNSE4) ?

Le HCSP y répond en rappelant le contexte institutionnel et réglementaire relatif à la surveillance de la qualité de l’air et à l’information du public.

Le HCSP recommande que les messages soient formulés de manière positive, accessibles au plus grand nombre, et de proposer des alternatives dès que possible plutôt que des interdictions.

Le HCSP recommande d’intégrer les conseils comportementaux destinés aux populations vulnérables et sensibles en les précisant, en fonction des types de polluants concernés. À titre d’exemple, les populations vulnérables à la pollution atmosphérique sont les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans, les personnes de plus de 65 ans, les sujets asthmatiques, souffrant de pathologies cardiovasculaires, les insuffisants cardiaques ou respiratoires.

Le HCSP recommande que la diffusion des messages tienne compte des spécificités des territoires de résidence en termes d’émissions de polluants (zones urbaines ou rurales, métropole ou territoires ultramarins, zones de plaine ou de montagne).

Le HCSP recommande de mettre en place une évaluation du dispositif Recosanté à l’occasion de son déploiement à grande échelle.

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