Bulletin de santé publique Vaccination édition région PACA

2022

La mise en œuvre de l’extension de l’obligation vaccinale chez les nourrissons, il y a 4 ans, et la campagne de vaccination sans précédent mise en œuvre pour répondre à la pandémie de Covid-19 ont mis la vaccination au cœur de l’actualité. 

Si la vaccination contre la Covid-19 a retenu toute l’attention depuis le début de l’année 2021, il faut rappeler l’importance des autres vaccinations pour lesquelles des enjeux persistent, en dépit de la mise en place de l’obligation vaccinale chez les nourrissons, notamment celles contre les papillomavirus ou les méningocoques. 

Chaque année en France, environ 6 300 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV) dont près d’un tiers concernent des hommes. Cependant, la vaccination HPV reste encore peu ou mal connue du grand public, bien qu’elle concerne toutes les jeunes filles, ainsi que les jeunes garçons de 11 à 14 ans depuis le 1 er janvier 2021. Certains pays, comme l’Australie ou la Suède, ont obtenu des diminutions significatives de l’incidence des cancers du col de l’utérus grâce à des campagnes de vaccination massives, permettant d’obtenir des couvertures vaccinales élevées et d’interrompre la transmission du virus. 

Les efforts pour promouvoir la vaccination HPV doivent ainsi se poursuivre pour faire progresser la couverture vaccinale, celle-ci restant insuffisante en France et particulièrement en région Paca, avec encore moins d’une jeune fille sur deux ayant initié son schéma vaccinal.

Le confinement et les mesures mises en place dans le cadre de la lutte contre le Covid-19 ont eu un impact important sur la transmission des autres pathogènes respiratoires dont les infections invasives à méningocoques (IIM). Cependant, une reprise de la transmission des IIM est à craindre dès lors que les mesures de distanciation sociale et les gestes barrières seront allégés ou moins fréquemment suivis dans la population. La vaccination contre les IIM C chez les nourrissons et le rattrapage vaccinal chez les enfants et les adolescents non concernés par l’obligation vaccinale restent primordiaux. 

Par ailleurs, les IIM chez les jeunes enfants étant majoritairement liées aux méningocoques de sérogroupe B, la Haute Autorité de Santé a recommandé, dans son avis de juin 2021, l’introduction du Bexsero® chez les nourrissons dans le calendrier vaccinal 2022. Ceci devrait conduire à diminuer l’incidence de ces infections, et la morbidité et la mortalité associées chez les plus jeunes enfants.

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