Etat des lieux national 2023 sur le fonctionnement des CLSM
Centre National de Ressources et d'appui aux CLSM - Edition 2023
5 ans après la publication du précédent état des lieux par le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM, l’édition 2023 sort au moment où les CLSM et la santé mentale sont plus que jamais d’actualité. En effet, si la crise sanitaire a mis en lumière et aggravé les souffrances psychiques de la population, elle a aussi contribué à démocratiser le sujet et souligner le lien central avec les déterminants sociaux. Cette période a aussi – surtout – constitué une véritable opportunité pour réaffirmer la nécessité de coordonner les actions en santé mentale sur le territoire dans une logique globale, de développer une culture partagée de la santé mentale ainsi que de parvenir à une gouvernance plus efficace dans ce domaine – autant de principes déclinés et mis en œuvre par les CLSM.
Mais comment ces derniers se portent-ils en 2023 ? De quelle nature sont les territoires qu’ils couvrent ? Qui sont les acteurs qui les composent, quelles sont les thématiques travaillées, avec quels partenaires ? Quel est le profil type des coordonnateur·rices ?
Sur les quelques 260 CLSM actifs en France à l’heure où l’enquête a été réalisée, 131, représentant toutes les régions, y ont répondu.
Cette enquête confirme des tendances déjà observées en 2018, mais souligne également des évolutions notables. Parmi les premières, nous pouvons noter la jeunesse des CLSM, le caractère principalement urbain des territoires qu’ils couvrent, ou encore leur financement largement endossé par les ARS et les collectivités territoriales. Leur fonctionnement, du reste, est globalement conforme à l’instruction ministérielle de 2016.
Parmi les évolutions, citons des bassins populationnels plus importants, et des périmètres plus souvent définis sur la base des intercommunalités.
Cette enquête nous permet également d’identifier plusieurs freins : le nombre de CLSM créés chaque année n’augmente pas, malgré l’institutionnalisation de la démarche en 2016, et la création d’un Centre national de ressources et d’appui en 2017. Les freins sont également financiers – temps de coordination insuffisants, financement disparates -, ou encore liés à la participation, toujours pas systématique pour les usagers et les aidants, et largement insuffisante pour la pédopsychiatre et les délégations municipales intéressées par les déterminants de la santé. Autant de sujets sur lesquels le Centre national de ressources et d’appui au CLSM travaille à travers ses missions. (Résumé éditeur)